« C’est une sorte de b-boying à la sauce Anne Teresa De Keersmaeker. Ou disons de break croisé aux concepts de William Forsythe. Aujourd’hui, la chorégraphe Anne Nguyen est habituée à ce genre de commentaires quand on évoque son travail. Elle comprend les rapprochements, elle qui s’attache à déconstruire le vocabulaire hip-hop pour le recomposer, façon puzzle, dans des pièces de plus en plus saluées. »Libération – Eve Beauvallet (5 mai 2015)
« Personne en hip-hop ne pense l’art du geste comme elle. Anne Nguyen est à la danse break ou au popping ce que les recherches d’un Merce Cunningham ou d’une Lucinda Childs ont pu signifier pour la danse contemporaine : un regard extrêmement lucide sur le mouvement et la composition chorégraphique, le tout dans une abstraction débordante de musicalité, de dynamisme et de joie.»Artistik Rezo – Thomas Hahn (5 mai 2015)
« Depuis 2007, la ligne artistique d’Anne Nguyen, discrète mais impérieuse, taille net et droit sans dévier de ses désirs, encore moins des fondamentaux de sa discipline. De formation scientifique, elle a mis l'écriture hip-hop dans la moulinette mathématique pour en tirer des équations spectaculaires toujours sobrement surprenantes. Amour des contraintes et passion de les sublimer, c'est tout Nguyen. »Le Monde Magazine – Rosita Boisseau (13 avril 2012)
« Pour un danseur hip-hop, danser a quelque chose d'un rituel. La Compagnie par Terre tient son nom de ce rapport presque sacré à la terre mère, où la Terre tient le rôle d'une déité : "par Toutatis !" devient "par Terre". Le nom "par Terre" reflète également un attachement très scientifique aux lois de la Nature, partant du principe que les lois physiques régissant le mouvement du corps humain sont spécifiques à la planète Terre et à notre environnement. Pour moi, danser consiste à mettre son corps en résonance avec les lois de la nature pour se rapprocher de la beauté de notre terre mère. Chorégraphier consiste à sentir la justesse des mouvements des corps et à les inscrire dans un contexte de temps et d'espace. Aujourd'hui, nous sommes entourés de dur, de carré, de grand. Face à un décor qui se fige, face à la mécanisation et à la sédentarisation, comment le corps réagit-il ? A travers la danse hip-hop, le corps contemporain s'efforce de s'approprier les contraintes de son environnement urbain pour mieux s'en libérer. A travers les chaussures, à travers le béton, tout en intégrant les angles droits en T dont la Terre est revêtue, la danse hip-hop est une danse du présent, un mouvement spontané de résistance du vivant. Les danseurs hip-hop sont des guerriers de la ville. La danse hip-hop apporte un nouveau souffle au sens de la danse et à sa forme. »
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Anne Nguyen