Underdogs

Trio – Création 2021 – Durée: 50 min
Spectacle diffusable en intérieur et en extérieur



Les “underdogs” sont ceux que l’on donne perdants, ceux sur qui l’on ne parie pas. Ce sont ceux qui font partie du paysage urbain et sur lesquels notre œil se pose sans oser s’attarder.
Dans cette pièce chorégraphique, je souhaite explorer la manière dont l’imagerie urbaine traverse nos corps et quelles empreintes elle nous laisse. Quelles influences nous réapproprions-nous, à quels personnages nous identifions-nous pour construire nos personnalités, nos états de corps ? La danse hip-hop, danse urbaine par excellence, se nourrit de tout ce qui questionne les normes. Le danseur détecte avidement tout signe de transgression et le transforme en geste créatif.
Lorsque j’observe un danseur, tous ces signes intériorisés me touchent. Car la danse hip-hop puise ses inspirations dans les postures, les gestes et les énergies des personnages des clubs et des rues populaires de l’Amérique des années 70. À travers ce spectacle, je souhaite que les danseurs explorent la source de leur gestuelle : à quels symboles, à quels marqueurs sociaux se rattache-t-elle ? Quels liens personnels et émotionnels les danseurs entretiennent-ils à l’étymologie de leur propre danse ? Dans quelle mesure l’énergie explosive de leurs corps s’ancre-t-elle dans la nature rebelle des mouvements populaires pour la cause des “underdogs”, des laissés-pour-compte de notre société ?
Pour ce projet, j’imagine trois danseurs, une femme et deux hommes, qui tentent de faire corps. Par leur danse, ils incarnent une imagerie urbaine parfois provocatrice, parfois transgressive, parfois oppressante, parfois libératrice. En plongeant dans différents états, ils explorent l’inconscient collectif qui les rassemble et se livrent à un processus profond d’introspection. Sur fond de musique soul évocatrice du climat politique des années 70 aux Etats-Unis, ils confrontent avec fierté la masse invisible de leur héritage urbain. À travers le regard de l’autre et en faisant face à leurs propres antagonismes, les trois danseurs mettent en évidence les liens profonds qui les unissent et les choix qui font d’eux des individus à la personnalité pleinement assumée.


« Dans la masse turbulente des regards périphériques, je reçois et j’émets des signaux sans adresse. Traversée par les flux de communication entre les corps muets, je baigne dans le brouhaha d’usage. Main levée, doigt pointé, épaule recourbée, tête sur le côté, mâchoire déterminée, démarche affectée, allure accélérée, silhouette cintrée, regard à la dérobée, trajectoire calculée… Je bouillonne de signes intériorisés.
Mes actions n’expriment qu’une parcelle du vocabulaire corporel collectif. Je célèbre l’harmonie avec la ville en bousculant ma mémoire de ses habitants en un seul mouvement concentré et bruyant. Voici ma danse : bienvenue dans ma ville. »
Anne Nguyen, Manuel du guerrier de la ville


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Chorégraphie : Anne Nguyen
Interprètes : Sonia Bel Hadj Brahim, Arnaud Duprat, Pascal Luce
Création lumière : Ydir Acef
Transitions musicales (création) : Sébastien Lété
Régisseurs de tournée : Matthieu Marques

Partenaires

Coproductions : L’Auditorium Seynod ; Théâtre de Chevilly-Larue.
Avec le soutien de : Centre d’Art et de Culture de Meudon ; Le CENTQUATRE-PARIS ; Mairie de La Courneuve – Houdremont centre culturel ; Centre culturel l’Imprévu de Saint-Ouen-l’Aumône ; CND Centre national de la danse – mise à disposition de studio ; Établissement public du Palais de la Porte Dorée.

La Compagnie par Terre reçoit l’aide pluriannuelle du Ministère de la Culture / DRAC Ile-de-France, l’aide de la Région Ile-de-France au titre de la “Permanence Artistique et Culturelle”, ainsi que l’aide au fonctionnement du Département du Val-de-Marne.
En 2022/2023 la Compagnie par Terre est associée au Théâtre Molière -> Sète scène nationale archipel de Thau (34), à L’Auditorium Seynod (74) et au Centre d’Art et de Culture de Meudon (92).
Elle est complice de l’Orange Bleue d’Eaubonne (95).