Presse – Autarcie (….)


« Une observation poétique du corps dans l’espace, inspirée du jeu du chat, avec une position de base assignée à chaque danseuse. Prêtes pour une bataille dansée. Se battre c’est combattre. Et les danseuses passent littéralement à l’offensive pour maintenir leur position. Pas seulement à travers des mouvements robotiques synchronisés qui leur donnent un air de poupées mécaniques ou d’automates, mais aussi à travers un jeu d’expressions faciales. La hiérarchie est mise à l’honneur. L’énergie circule et emplit l’espace d’une puissance brute, animale. Les quatre danseuses constituent une sorte de constellation régulière et constante qui se disloque soudainement, lorsque chacune à son tour cherche à investir l’espace commun où toutes deviennent libres de s’exprimer. Chacune avec sa propre technique. Un vocabulaire minimaliste, sous un angle où toutes les positions entrent en évidence. Elles se retrouvent parfois pour de furtifs duos, où les corps s’imbriquent et se dissolvent à nouveau pour retourner à leur position de départ. Une symbiose de corps en mouvement, poétique par la franchise des rapports humains, mettant en œuvre de nouveaux motifs géométriques complexes ouvrant la voie à de nouveaux angles chorégraphiques. A la fois sublime et d’un raffinement technique autant que d’une poésie enchanteresse. Un langage chorégraphique abstrait évoquant la danse contemporaine, mais rempli de cette sensation d’action perpétuelle propre à la danse hip-hop. »
Dans – Ann Jonsson (21 avril 2014) / Suède


« Autarcie (….) a conquis les cœurs, ce soir-là. Les quatre génialissimes danseuses, Sonia Bel Hadj Brahim, Magali Duclos, Linda Hayford et Valentine Nagata-Ramos, y livrent une prestation bluffante. Jouant sur les répétitions lancinantes des mouvements des robots, cette création atteint la transe, avec beaucoup d’inventivité, du groove et une bonne dose de provoc. La chorégraphie, millimétrée au quart de seconde près, foisonnante, implacable et irrésistible, raconte un rituel mécanique brisé par un besoin de conquête et de liberté, sur la musique lancinante de Sébastien Lété. »
Journal du Blanc-Mesnil – Laëtitia Soula (28 novembre 2013)


« La danse de rue traditionnellement expressive, parfois même agressive que nous avons l’habitude de voir atteint ici une élégante stylisation dans son expression de la révolte contre l’ordre, de l’opposition entre le groupe et l’individu, de celle entre des suites de mouvements mécaniques et une liberté extravertie, et de la contestation de toute position hiérarchique. Des gestes effectués dans un esprit collectif, alternant contrastes, confrontation et symbiose dans des cercles non-symétriques. »
Dans – Ingela Brovik (17 avril 2014) / Suède


« Un plateau vide, comme pour mieux mettre en évidence la radicalité de la proposition. Quatre danseuses exposent leur danse. […] Sans autre appui que ce bagage, les interprètes se livrent à une sorte de rituel : elles construisent ce que la chorégraphe appelle une « danse-modèle », pour mieux en sortir, dans un jeu de digressions libres. Une confrontation aux autres, au public – et à elles-mêmes. »
La Terrasse – Marie Chavanieux (Février 2013)